Je l'ai dans la peau
Quoi t'as un tatouage ?!!
Oui la question est lourde de sens, enfin était. Désormais le tatouage
se démocratise et il n'est plus le symbole rebelle de motards voulant
tout envoyer en l'air même les dermato et leur grands-mères (enfin
pas vraiment pr la 2nd). Ce qui auparavant pouvait passer comme un acte
de folie, forcément du à une mauvaise soirée avec un mauvais breuvage
et une mauvaise blague des mauvais copains, passe maintenant pour une
preuve d'affirmation, de repossession de son corps. Le tatouage s'est
démocratisé pour atteindre tous les âges et catégories sociales.
Pour moi c'est comme un vêtement,
ça doit exprimer qui on est à l'intérieur mais en plus celui-là
on le fabrique !! Du coup, on peut vraiment « porter » le dessin, la
phrase qui nous représente. La remarque très répandue c’est « mais
quand tu seras vieux tu voudras toujours avoir ça tout le temps sur
toi ? », je veux bien que certains étudiants érudit commence à calculer
leur points de retraite, mais en ce qui me concerne, je ne vis pas pour
quand je serais vieux. Oui je le voudrais encore tout le temps quand
je prendrais ma douche en maison de retraite ou quand l’infirmière
me fera le vaccin de la grippe (pensez-y c’est maintenant). Mais on
a tous des souvenirs pas sympa qui sont encore plus durs à effacer
qu’un peu de peau, des trucs qui nous font plus mal que si on nous
épilait avec du scotch ou à la fourchette, alors pourquoi ne pas profiter
d’un tatouage, qu’on aime et qu’on a choisi volontairement de
faire, pour le regarder dans les moments où ça va mal, pour se dire
que ça c’est moi, ça je l’ai fait, j’en suis fier et même si
je me prend un 33T je l’aurais encore sur le dos (enfin c’est pas
un truc à essayer quand même, oui même avec moins de 33T !!). Le choix
du tatouage est important. D’abord parce que la rature est proscrite,
mais surtout parce qu’il n’y a que nous-même pour savoir ce que
l’on veut. Les droits de copyright, n’ont pas lieu d’être parce
qu’il est unique, en tant que support nous lui donnons autant la vie
que l’encre.
Le mien, c'est un bracelet maori sur la fesse droite, non je plaisante
ça ne faisait pas le tour. En fait il est sur le bras gauche (j'aurais
pu mettre une faucille et un marteau mais après je me serais fait taper
dans le 92). Le fait est que je l'ai toujours eu, pas dès la naissance
sinon l'accoucheur se serait fait taper par ma maman, mais il faisait
déjà parti de moi, dans ma tête (pas l'accoucheur, le tatouage faut
suivre !!). Avant même de voir le dessin, il était là sur mon bras,
je me baladais avec, un peu comme mes copains lutins que les gens ne
voient pas non plus mais eux on m'a dit pourquoi (je plaisante mais
faut pas leur dire...). C'est ça qui m'a décidé de passer à l'écriture.
Je savais qu'il fallait juste le faire ressortir, le rendre plus crédible.
Forcément, ça fait un peu peur de débarquer dans une boutique qui
ressemble pas mal à la piaule d’un fan de scarification, avec des
dessins dans des classeurs, une fille tatouée et percée de partout,
et de voir des mecs ou des filles entrer puis sortir avec un pin's sur
la langue (non pas les gâteaux anglais !!). Mais perso, j'ai apprivoisé
les lieux, enfin j'y suis allé une bonne cinquantaine de fois avant
de me lancer, le tatoueur commençait à bien me connaître et il devait
croire que j'avais déjà casse-bonbon de tatouer sur le front. Mais
après 1h30 dans une salle à se faire charcuter, j'en suis ressorti
avec mon beau bracelet tout neuf et je pouvais enfin le montrer, mon
intérieur, mon moi, enfin un peu plus.
Voilà ça va faire 2 ans le 13 mais j'en suis toujours fan !! sinon
j’en cherche un à faire encore mais j’ai pas trop d’idées de
dessin sympa, si vous avez des idées ou des jolies coups de crayons ?