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La Pharmacie Anglaise

26 décembre 2007

Roman de compte

Tous les ans je me dis, c’est bon, là on arrête (non pas le foie gras sinon j’habiterais Amiens ou Francfort) les bêtises (non pas celles de Cambrai j’aime quand même beaucoup l’ ch’nord). Si je fais le bilan à chaque période propice, plus à avancer qu’à regarder en arrière, surtout quand il y a du verglas, je tombe toujours sur le même os. La solitude…. Rien qu’à lui seul ce mot me pèse. Pourtant ce n’est pas son reflet dans les yeux des couples ou même des autres en général, mais c’est le goût qu’il a sur mon cœur asséché.
Il y a une phrase que j’aime bien et qui dit : «la Solitude, c’est l’Indépendance qui paye sa note », et du coup je me dis que mon indépendance elle n’a pas un pouvoir d’achat très élevé mais en plus on la taxe à fond !! Au final, je me retrouve avec une indépendance qui me fait encore plus ressentir ma solitude. Certes, c’est intéressant, voir moteur, d’être seul à supporter les conséquences de ses actes : si je fais brûler les pâtes dans la casserole, il n’y aura que moi comme victime et coupable, personne n’aura à m’aider à récurer le carbone même pas 14, de même si j’oublie ma date d’anniversaire, il n’y a que moi que je pourrais incendier pour avoir sûrement trop bu ou nettoyé les casseroles avec tous les calendriers, enfin je n’aurais pas à jouer à pile ou face en m’accusant de tricher ou de miser sur les années bissextiles pour savoir quels parents m’accueilleront pour Noël.

Et c’est ça qui me manque, l’imprévu, la dimension de l’autre qu’on ne peut contenir du regard ni même de la pensée, cet axe en plus sur lequel se joue notre vie et qu’on a pourtant accepté. Je ne dis pas que je maîtrise ma vie, mais l’ambivalence apportée par un être cher donne du relief. Tout comme il faut ses deux yeux pour se situer dans l’espace, une personne à ses côtés permet de prendre de la hauteur, de ne pas voir les objets, les actes sur le même plan de la valeur ou de l’importance.
On relativise, on change surtout. Pas seulement de groupe de conjugaison ou de case à la Sécu, mais on a aussi cette extériorité, ce miroir d’eau en mouvement qui nous donne une image de nous que nous ne contrôlons pas mais qui nous permet de mieux nous appréhender. « J’ai quelqu’un qui pense à moi » « J’existe dans une autre conscience, un autre univers », c’est tellement beau. (oui je sais si je dis des trucs comme ça, faut pas chercher plus loin ma solitude) il n’empêche que ça reste un moment unique et bouleversant.

J’ai beau me dire qu’il faut du temps, que c’est comme ça (ah non là je m’égare, sors de ce corps Jean-Jacques !!). Bref, à chaque fin d’année j’arrive au même constat, désespérant car il ne peut se compter qu’en tonne de boulettes accumulées (je parle pas toxicos, ni Charal), en heures de glandes au travail sur Internet et en trajets introspectifs (je parle de moi-là, je ne suis pas proctologue non plus, ceci dit leur bilan doit être marrant…ou pas). C’est à moi qu’il incombe et c’est à moi de changer ce bilan, alors je vais encore me promettre montagnes et rivières et des îles au trésor (non Johnny tu prends pas la place de Jean-Jacques !!!!). J’espère juste que je finirais par trouver mais rien que de s’en remettre à l’espoir c’est déjà avouer qu’on ne contrôle pas tout ou qu’on a tout essayé....

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18 décembre 2007

Panse à moi..

Il y a toujours des amis qui, en venant me voir à Toulouse, me disent « j’ai faim (ils sont comme ça mes amis, ils ont toujours faim ou soif) emmène-nous (ils sont toujours comme ça mes amis ils aiment bien se Alaindeloniser) dans un bon restaurant où on mange beaucoup et bien ». comme si j’allais les emmener dans un restaurant où on mange peu et pas bien (non je ne suis pas une balance). Enfin vu que ce sont mes amis et que j’aime bien manger aussi (sauf quand c’est à la cantine) je les emmène au  Point d’Ogre.

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A chaque fois je les préviens pour éviter les dommages collatéraux dus à leur vantardise alimentaire à pouvoir dominer l’Ogre. Néanmoins (non non ça sent très bons aussi dedans) le déroulement est immuablement le même (comme beaucoup de choses immuables d’ailleurs et même d’ici). Ils rentrent dans un décor style ferme milieu des années 60 avec les affiches de l’époque, les ustensiles de la même époque et les couverts un peu plus récents. Chacun s’amuse avec les serviettes à carreaux rouges qu’on n’avait pas revues depuis mamie et les verres de la cantine avec les chiffres au fond.

Puis vient l’heure de gloire du serveur avec son ardoise et l’explication alléchante des plats quelonpeutchoisir du menu. Ensuite je vous passe, pour que vous l’imaginiez plus, les paniers de crudités (tomates, choux-fleurs, carottes épluchées façon baïonnette aux appétits réticents….) et de charcuterie livrés à votre merci et surtout dégustations sans autre fin que l’horizon que vous vous fixez pour atteindre les plats précédemment commandés sur l’ardoise magique.

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Et là après maints regards effarés devant les magrets cuisant sur le feu de cheminée, les cassoulet fumants servis dans des cassolettes de tailles de compétitions carcassonnaises, des sourires extasiés des autres clients qui ont eu l’immense honneur de manger avant, mes amis me remercient au fond des larmes et de l’aluette de les avoir emmenés dans ce qui restera une référence dans leur mémoire en matière de cuisine toulousaine.

Bref, en un plat commençant, un restaurant assez succulent, d’où l’on ne ressort pas sans bénir le fait d’être né quelque part mais en France !! Un restaurant à conseiller à toutes les personnes aimant la gastronomie, les bons plats, les ambiances chaleureuses et les additions sans pincettes, a priori tout le monde !!

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Menu à 22€ entrée + plat (et les courageux desserreront la ceinture pour des desserts à se damner)

7, Rue des Paradoux
Tel : 08 26 10 09 14

17 décembre 2007

Vive La Fête

Il y a environ 2 mois on est allé au Concert de Vive La Fête.

C'est un groupe d'électro-rock belge. C'est aussi le groupe préféré de Karl Lagarfeld pour fixer les choses, bien que de façon un peu réductrice.

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Le groupe repose sur le couple Danny Mommens (ex-bassiste de dEUS)/Els Pynoo (ancienne mannequin). Les paroles sont en français (« je chante comme je chante et c'est tout en en français, parce que j'aime la langue mais ce n'est pas parfait » paroles de Jaloux) et la chanteuse a une voix qui me fait penser à Charlotte Gainsbourg du temps de Oh Daddy Oh, Jane Bikin et Aprim March, le texte est assez tendancieux mais dit avec tellement de simplicité et que c'est jamais vraiment trash même quand la chanteuse débarque en bas/corset et qu'une fille en soutien-gorge monte sur la scène pour faire un slam ensuite.

Le concert avait lieu au Kléo, une boîte gay toulousaine, avec des décors assez psychédéliques. Je n'y jamais allée, et ça m'a paru assez sympa. C'est sûr que c'était pendant un concert, donc l'ambiance était forcément différente (le seul indice démarquant l'étiquette gay du lieu est quand une fan est montée sur scène pour embrasser la chanteuse),  la musique qui passait entre les concerts était sympa (LCD soundsystem, daft Punk,..) . Il y avait une ambiance de folie, on était tout près de la scène, tout le monde sautait et chantait. On est ressorti  trempé, avec des souvenirs pleins la tête et les oreilles. C'était un des meilleurs concerts que j'ai faits : mieux que les Raconteurs ou Dirty Pretty Things à Rock en Seine (pour Radiohead je m'y suis prise trop tard pour avoir une place). Et danser en live sur la Vérité avec plein de monde autour de vous dans le même trip, c'est assez jouissif.


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C'est ce genre de moment qui vous font prendre conscience que dans le monde y'a des gens complètement barrés (carrément plus que toi ) et que c'est ceux-là qui valent la peine parce qu'ils t'ouvrent la porte et te donne la preuve que ce  monde là existe (ou les champignons hallucinogènes, mais là c'est un autre débat), que t'es pas toute seule à passer en boucle a chanson  maquillage et même que y'en à qui sautent (là tout près de toi) en demandant de jouer la chanson jaloux.

Dans la même veine (paroles en français assez sur un rythme à dominante électro), j'adore aussi Thierry Stremler, Seb Martel et Sébastien tellier.

Il y a un concert du label de musique Kitsuné avec Digitalism entre autres le 7 février au Kléo et ça aussi, ça peut pas mal donner.

16 décembre 2007

Vêtue de blanc

Vêtue de blanc, la ville rose n’en pâlît pas pour autant. Sous son bouclier ciel bleu azur, Toulouse s’éveille et je m’émerveille.  De ses couleurs, de ses clameurs, de ses marchés et de ses pavés, elle m’appelle à la contempler. Pas farouche, la belle se couche, sur les bords de la Garonne, en vert émeraude ; pâturages lascifs pour pause méditatives ou amants inattentifs. Son canal s’aventure, en ceinture pour un tour mélancolique au bord de son lit mirifique, à me balader au grès des feuilles, bercé par son air apaisé. Toulouse respire, s’anime et m’entraîne dans un tourbillon coloré, de bruits et de gens à rencontrer. Dans ses jardins arrosés, de rires et de jouets, s'écoutent les cris de la vie alanguie. Folle, imprévue, roses sont ses avenues, exalté son cœur qui vous transporte, en son sein ou vers ses portes. La ville me touche, sans escarmouche. Par la main je m’abandonne à Toulouse, à ce qu’elle tonne, la belle rose ne se cueille point, elle se cultive, se regarde en ses algarades. Elle vous enivre et dans votre tête, Toulouse s’exclame à devenir la reine.

Affairée jamais dépourvue, la belle se pare vous êtes prévenus.

14 décembre 2007

A faire...

En cette période de Noël, on voit pousser des listes de noël comme des sapins. Tous les magazines, journaux essaient de nous fournir plein d'idées cadeaux super in, high tech, fashion à mettre dans les mocassins compensés à carreaux marrons et jaunes de tante roberte sous le sapin.

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ce genre de liste j'en fais tout au long de l'année, sur tout et n'importe quoi, et pas seulement pour les cadeaux de noel. J'aime bien lister tous les trucs que j'ai à faire, ça me détend et ça m'aide à m'organiser et cibler mes priorités.  Avec un crayon et un bout de papier je ne m'ennuie jamais (même au bureau mais là faut ruser parce que si ton chef voit sur un bout de papier pâtes, haricots, sel, dentifrice, lui expliquer que si, vraiment ça a un rapport avec la réunion de soutien série des simulateurs SX1 S32, c'est chaud et ça vole pas très longtemps). Et puis c'est un moyen de figer le temps, de ne pas oublier, de dédramatiser, mettre un nom un truc concret sur les problèmes ouvrir les yeux

Alors, je liste :

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suivant les évènements et les périodes le thème des listes est différent : à la période des soldes, c'est la liste des vêtements que j'ai envie :

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et mes plans d'attaques pour les avoir (manger des pâtes pendant 6 mois - mais avec les soldes d'été et celles d'hiver, je mange un peu des pâtes toute l'année, donc ce point il passe vite dans la liste des courses/ prendre un jour de rtt/ passer les voir tous es jours qqs semaines auparavant - les vêtements c'est peureux faut s'avoir les apprivoiser / dire à la fille qui est justement en train d'essayer MA robe la dernière à ma taille, non ça ne lui va, ça la boudine tout partout, donne-la moi mtnt, à moi elle ira…).

le samedi matin, la classique liste de courses (pas très intéressant à faire mais utile pour éviter de faire 15 fois la queue devant les caisses dans la semaine ou de s'apercevoir au dernier moment qu'on a oublié de prendre un )

la liste des trucs à faire : celle là elle est plus longue et les items sont plus compliqués à réaliser que attraper un paquet de lessive sur un rayon, mais plus constructif par contre. 

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celles des changements plus profonds, celle-là elle se mélange souvent avec la liste des bonnes résolutions du nouvel an, de l'anniversaire, de la nouvelle lune, du début de la semaine, du changement d'heure, de planète dans mon signe de zodiaque :

    - changer de coupe de cheveux
    - oser plus de chose
    - changer de travail
    - lâcher prise
    - prendre un chat
    - être plus ordonnée, faire le ménage plus souvent
    - apprendre à dessiner
    - apprendre l'espagnol

parfois y'a des trucs qui traînent depuis des mois (non pas sortir le chien, j'en ai pas, plutôt arroser la plante, descendre les poubelles - non ça c'est pas vrai non plus)

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Ces listes, elles traînent partout.J'ai pleins de post-it sur mon écran d'ordi, de feuilles qui traînent sur la table de la cuisine (aussi dans la salle de bain, mais c'est parce que je suis un peu bordélique), de fichiers word sur le bureau de mon ordi. Et même si elles se perdent souvent, ça m'appaise, le fait d'écrire sur un bout de papier ou d'écran, ça permet de concrétiser matériellement une idée, un problème, le mettre à plat et l'affronter. mais aussi lui trouver une solution. C'est un projection de mes aspirations, un moyen de figer le temps, de ne pas oublier, de dédramatiser, mettre un nom un truc concret sur les problèmes ouvrir les yeux.

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et puis pas que lister, pas besoin d'avoir des tirets et tanpis si c'est pas organisé, mais juste couché sur le papier, pour avoir un instantané de mes envies.

c'est pour ça aussi que j'écris ces mots, pour faire un état de mon de mes pensées, de savoir ce que j'ai été à une période. Là je crois que je vais devoir descendre la plante à la poubelle. elle a l'air vraiment morte.

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12 décembre 2007

Pilule rose ou bleu...

Pilule rose ou bleu ? Non je n’essaye pas de savoir le sexe de mon futur enfant qui n’existe même pas mais qui s’appellera forcément….Non ça non plus j’en sais rien. En fait ce que je sais c’est que la vie est courte. Enfin pas tellement si courte que ça, puisqu’il faut 20 ans d’études en moyenne, 40 ans de cotisations (pour le moment) et après 25 ans de pilules (ah on est bien dans la pharmacie anglaise) et de maladie d’alzheimer (15 essais pour taper ce mot !!), du coup ça fait long rien qu’à énumérer ça !! Bref moi je serais plutôt partisan du « la vie est longue donc autant en profiter » et je ne pense seulement qu’à la fin, même si elle justifie les moyens.


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Pourquoi s’enfermer 20ans dans une boîte en métal devant un pc avant de découvrir qu’on est fait pour s’occuper d’enfants et d’agir de la sorte ? Je pense qu’on est tous capable de faire ce qu’on veut dans la vie. Je parle comme métier parce que voler, ça faut oublier surtout si c’est pour le faire depuis le haut de la tour Eiffel avec un sac Carrefour. Mais on a tous au fond de nous, des envies, des rêves, on n’arrive à s’imaginer dans 20 ans, dans un boulot qui nous plaît avec des gens qui nous plaisent et une vie qui nous plaît…. Mais alors pourquoi attendre ?!! Je ne pousse pas les gens à exploser leur cravate et à sortir dans la rue avec des pinceaux pour enfin accomplir leur vocation d’artiste peintre post-moderne sur 30T et chien d’aveugle. En revanche, je ne pense pas anodin de s’enfermer, de se résigner dans la complainte, l’habitude et le train-train qui font qu’on a toujours vécu comme ça et qu’on a peur de ne pas être si sûr de soi ou tout simplement de perdre son confort acquis après des heures passées à côtés d’une collègue fan de saladières à l’ail et un chef qui n’a jamais fait votre taff !! (ah si il savait tout ça le canapé….).


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Pourtant moi je préfère vivre avec un canapé qui correspond à ce que quelqu’un comme moi peut gagner. Je ne veux pas d’une vie par procuration, à laquelle je n’adhère pas totalement, qui n’est pas moi. Oui c’est dur et il faudra se bouger pour faire accepter aux autres, que oui on adore la peinture, que oui on a envie de découvrir le monde en gagnant des sous, que oui on faisait semblant de rire aux blagues de robert à la machine à café et que oui en plus on n’aime pas le café…(je sais c’est dur, dsl robert). Mais après on sera tellement content, tellement en harmonie avec soi-même à passer son temps pour sa passion, à aller au travail. On a bien réussi à trouver la force de passer sa vie dans un métier qui ne nous plaît pas, à se mettre des barrières malgré notre inconscient qui criait qu’on se trompait de voie, qu’on n’était pas bien à passer de telles journées. La passion, elle est là à l’intérieur, terrée mais toujours présente. Dans le monde actuel où on peut devenir riche en vendant des T-shirt modifiés façon hollandaise au stabylo je ne crois plus en l’impossible. J’irais peut-être dans le mur, mais pour le moment j’y vais et ce n’est même pas moi qui conduit. D’accord ça fait peut-être moins mal de tomber de sa chaise de bureau que de son rêve mais si je suis capable de rêver ça n’est pas pour mieux faire passer la pilule d’une vie morose.

Alors oui je pense que ça vaut le coup de risquer le canapé, de reprendre des études dans une branche totalement différente de la compta, de pousser la porte d’un club de peinture tant qu’on sait à l’intérieur que ça doit être ça notre vie, qu’on va enfin arrêter de se mentir et commencer à vivre.

11 décembre 2007

Au menu

Hier, en première page de Métro, il y avait un article sur le boom de l’obésité chez les enfants et leur rapport à la nourriture.

Personnellement, j’ai eu (et j’ai toujours) des rapports assez tendus avec la nourriture.

Pendant que j’étais chez mes parents, ça allait. Ma mère faisait des repas équilibrés avec des légumes, des moutons, et des lapins tout droit sortis du potager (ben oui c’est ça la vie à la campagne, un jour, vous donnez un biberon à un adorable agneau que la maman ne veut pas nourrir, et le lendemain, vous le retrouvez en gigot dans votre assiette… enfin j’ai avalé pas mal de couleuvres à mon insu).

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A l’adolescence, je mangeais beaucoup. Gras et sucré, c’est meilleur. Avec ma meilleure amie du collège, à peu près tous les samedis, on se faisait des goûters composés de pain avec une épaisseur de beurre supérieure ou égale à celle de la tartine le tout saupoudré de chocolat et de sucre. On adorait ça ! Avec le recul je me demande comment j’ai pas développé un cholestérol diabétique et la tremblante (on me forçait à manger de la cervelle d’agneau aussi, tout est bon dans le mouton, faut pas gâcher). Finalement j’ai plutôt développé une certaine névrose vis-à-vis de la nourriture.

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Je me suis mise à m’intéresser à la diététique et petit à petit (on dit qu’il faut deux ans pour prendre de nouvelles habitudes alimentaires), je n’ai plus sucré mes tisanes, j’ai mangé plus de fruits, arrêter la sauce avec les frites le dimanche, et on a acheté un âne pour mettre avec les moutons (on ne mange pas le cerveau de l’âne ni aucun morceau de lui d’ailleurs). J’ai quitté le foyer familial et ses bons petits plats et j’ai fait bien attention à ce que je mangeais, en équilibrant le plus possible mes repas. Bon je dois ne pas être douée vu que j’ai réussi à faire une anémie assez sévère… J’ai eu de plus en plus peur de grossir, de ne pas manger de façon saine. ça m’est arrivé de refuser une soirée ou un repas au resto, parce que je ne savais pas ce que j’allais manger, sans doute des trucs « sales » et que si j’y allais j’aurais eu mauvaise conscience pendant un bout de temps après.

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Je sais que manger a une fonction sociale importante, que lorsque l’on partage un repas, c’est plus que de la nourriture que l’on partage, que derrière il y a des gens qui se sont fatigués pour vous préparer à manger. Alors j’accepte parfois, je mange des gâteaux, je vais au resto, j’essaye d’avoir l’air un comportement normal face à la nourriture. Parfois j’arrive à me forcer pour faire plaisir aux gens, pour rentrer dans la norme, que les gens ne se posent pas de questions, ne te demande pas si tu es anorexique et ne pas leur faire peur.

Mais parfois, c’est juste plus fort que moi, à mesurer le châtiment à l’offense, tant pis si c’est mal pris, je refuse. Au risque de vexer les gens. Je n’ai pas la force de me forcer pour des gens qui à la base voulaient me faire plaisir et, au contraire, me font passer par des crises d’angoisse. Je mange plus ou moins tous les jours la même chose, mais là c’est un peu mieux équilibré qu’avant, beaucoup de poissons, de féculents, de légumes et des compléments alimentaires tous les jours : ceux qui font les cheveux forts, la peau douce, l’œil brillant et le café. Je prends du pollen tous les matins, de la spiruline tous les soirs, de la levure de bière en paillettes dans mes salades.

Grâce au sport, ça va un peu mieux. J’arrive à supporter les chocolatines du vendredi matin au bureau, à manger au resto de temps en temps sans trop culpabiliser après. Je suis en forme physiquement. Mais il me reste beaucoup de blocages encore, et je sais pas si j’arriverais vraiment un jour à manger normalement à chaque repas avec d’autres personnes

10 décembre 2007

Noël en caisse

J’aime bien cette période de l’année quand ça commence à être le stress dans les grands magasins, quand chacun cherche un créneau de libre où il pourra s’engouffrer avec tout le monde dans des boutiques ou devant des rayonnages qui à l’évidence ne contiendrons pas l’idée géniale qu’ils avaient pourtant notée en mai de cette année ou qu’on leur avait suggérée négligemment. Non sérieusement, j’ai l’impression qu’on ne peut pas évoquer Noël sans poser la question accusatrice « t’as fait tes courses ? » bon à part dans le cadre d’un dîner chez un ami où j’aurais super la dalle avant de venir, jamais en général je ne m’enquérrait du fait de savoir si il a été par une caisse de supermarché dans son parcourt de la journée. Sérieux, j’aime pas le fait qu’on puisse réduire une fête millénaire à un chiffre d’affaire ou une bataille rangée dans un parking avec des paquets pleins le coffre.


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Ce n’est pas que je veux faire mon Bové chrétien et démonter Toy’R US, bien sûr j’aime bien les cadeaux mieux que les ordonnances, mais je n’aime pas la perte de cet « Esprit de Noël ». Pour moi un collier de nouille est mieux porté en famille. Je m’explique avant que tu retournes sur e-Bay. Avant la star Ac’ et même le be-bop, il y avait la messe de minuit, puis le repas en famille. La famille c’est ça qui doit rester le noyau dur de Noël. Je ne pense pas qu’une orange soit un bien rare en prison et peut-être que si, mais le geste et ce qu’il représente pour celui qui est éloigné de ses proches, s’éloigne de tout esprit consumériste et se rapproche de l’humain. Aujourd’hui, sauf JP Pernault qui continue de croire que la RTFva reprendre les média, toutes les tv nous montrent des magasins, des petits dans un rayon de jouet, des files d’attente folles devant la caisse de Martine qui commence à se dire qu’elle n’a toujours pas pu faire ses courses de Noël, elle !


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Est-ce qu’on pourrait pas se poser deux minutes et se demander si déjà on pourra passer du temps avec tout le monde, au moins autant qu‘avec les vendeuses de téléphone portables ou d’écran plasma ? Passer en coup de vent déposer des cadeaux au pied d’un sapin que tout le monde déteste parce qu’il fait étouffer le chat ou envoyer une bouteille de merlot par la poste dans un colis qui finira par sentir un lendemain de nouvel an et arrivera trop tard, je ne trouve pas ça trop en lien avec Noël. Moi j’appel plus ça une responsabilité imposée, un projet à rendre à la dernière minute, une contrainte moralisatrice, un sourire forcé, bref le genre de truc qu’on doit oublier dans le regard d’un enfant, d’une maman ou d’une grand-mère complètement pompette.

Moi c’est décidé à Noël, je sourie à tout le monde, je fais le tour de toutes mes tantes, même celles qui piquent, même dans le Loir-et-Cher, je ne refuse aucun chocolat, même ceux qui piquent !!

9 décembre 2007

Avancée

 « La vie est faîte de morceaux qui ne se joignent pas »

 

J’aime bien cette phrase de Bart.

Et quand je me revois au lycée ou même en prépa, je me dis que j’ai pas mal changé, et que je n’aurais pas forcément imaginé être là où j’en suis (ok ingénieur dans l’aéronautique c’est  pas ce qu’il y a de plus glamour et ça aurait pu être prévisible, mais pas depuis mes 2 ans non plus comme raconté aux recruteurs), ni ce que je suis surtout.

J’ai souvent changé de lieux (pour mes études), de style (pour épargner la vue des autres gens), de couleur de cheveux (pour faire vivre pas mal de coiffeurs), d’amoureux (pour avoir de nouveaux rêves).

Mais là j’ai le sentiment d’avoir fini la crise d’adolescence (oui je sais je fais les trucs avec un peu de retard) et de plus savoir ce que je veux.

Pour moi, cette citation, elle signifie qu’on peut s’autoriser à repartir à zéro en ne gardant que le meilleur et ce qu’on est sûr qu’il fait partie de nous sans les balancer par-dessus bord (notre famille, nos amis les plus chers, notre vieux nounours, ceux qui nous soutiennent dans notre changement surtout).


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Je me suis souvent construite par rapport à quelqu’un.

Mes amoureux je les choisissais en fonction de l’image de celle qu’ils auraient pu aimer, et j’essayais de ressembler à cette image, pour leur plaire à eux, mais aussi à moi.

C’est sûr c’est peut-être pas très sain comme façon d’avancer dans la vie (surtout

quand un  matin au réveil il vous conseille de faire un bilan psychiatrique), mais je ne le regrette pas, celui que j’ai aimé follement et sans autre retour autre qu’une vague attraction, il a été mon moteur, mon but à atteindre, ma lune à décrocher, et même si j’ai fait des trucs très cons, que j’ai failli me perdre pour lui, suivre ce chemin ça m’a aidé à me trouver au final.

C’est grâce à cet amour impossible, pour qui il fallait sans cesse se réinventer, que j’ai bougé autant et que je me suis remise en question et que j’ai senti l’énergie que je pourrais trouver en moi. Après, aujourd’hui, il suffit juste de la mettre au service d’autre chose, que de réussir à retrouver ses copains en soirée, à leur parler pour qu’ils m’amènent à lui, à lui parler à lui, et le séduire.

Et même si cette histoire était foireuse depuis le début, petit à petit, j’ai pris confiance en moi et j’ai su à qui je voulais ressembler.

Je pense qu’il faut toujours garder en tête un moi idéal, quelqu’un à qui on veut ressemble et en être le plus proche le plus souvent possible, essayer de s’inspirer des gens qu’on trouve beau (que ce soit votre maman ou britney spears – je ne cautionne pas en ce qui concerne britney spears (votre maman je ne la connais pas et c’est sûrement qqn de très bien)).

Je connais quelqu’un qui est fan d’Ariel Wizzman et sans même le savoir, la première chose qui vous frappe en le voyant c’est cette ressemblance. Il fait très dandy parisien, il s’habille chez Paul Smith, et a une sorte de chic décontracté qui lui va bien.

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C’est pourquoi se trouver des mentors et des personnes à qui on veut ressembler physiquement ou mentalement, choisir un idéal vers lequel tendre, une asymptote vers laquelle converger, ça fait toujours progresser.

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7 décembre 2007

Un grain de folie

Ce qui me fascine toujours, à part l’audimat de Patrick Sébastien, c’est de voir combien je suis petit.

Non sérieux, je ne courre pas dans un fort alors que des mannequins ou des acteurs français me poursuivent pour me voler les clefs que j’ai cachées; mais avec mon 1m80 (bon ok 1m77, bon ok 1m74 !!!) je ne représente rien à l’échelle de l’univers. Déjà quand je suis un parking, je n’arrive pas à me retrouver, alors vu de l’espace je ne suis même pas digne d’une poussière de poussière. Je ne suis même pas un papillon capable de causer une tempête en Indonésie.

Alors pourquoi je me sens parfois capable de déplacer les montagnes ? Non l’alcool n’aide pas toujours. Et même peu importe ce que c’est, que ça soit la foi pour certains, l’adrénaline pour d’autres ou encore la haine des montagnes. L’important c’est de se le dire et d’agir en conséquence. Oui je suis tout petit et mes actes n’auront pas de conséquences sur les papillons (dsl al gore), la rotation de la Terre. Et même si à mon échelle ça peut paraître difficile, c’est aussi difficile de ne pas le faire. Si on a l’envie, on a le besoin, ce n’est pas de la pub, c’est du vécu.

J’aime bien un proverbe qui dit (non pas celui-là) « n’aie pas peur d’avancer lentement, craint seulement de t’arrêter ». Oui je ne réinventerais pas les lois de la gravité ou même l’eau tiède (quel génie quand même !!), mais j’existe et je fais des choix, j’avance et je change des choses à mon échelle et de mon point de vue changer ma vie c’est une grande échelle !


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Du coup, même si je peux me sentir faible ou ridicule, ce sont quand même des sentiments qui me composent, je suis capable de ressentir le bonheur, la joie, de créer, de détruire, de comprendre la nature… Alors pourquoi me brider, me résigner, me mettre des barrières ? je ne suis déjà rien à l’échelle de l’univers alors pourquoi ne pas utiliser pleinement toutes mes possibilités et vivre tel que je l’entend ce temps tout aussi court à l’échelle de l’univers ? j’ai déjà des difficulté à aller sur Mars alors pourquoi remettre toujours à plus tard mon voyage intercontinental ? Pourquoi ne pas sortir tout simplement de chez moi et enfin m’inscrire à un cours de piano ? Pourquoi ne pas m’émerveiller à mon niveau et profiter de ce que je peux me contenter de maîtriser ou surtout de jouer avec ? Oui je suis petit et même en plissant beaucoup les yeux je ne verrais jamais l’Oural depuis ma fenêtre mais si c’est mon rêve alors je déplace ma fenêtre.


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Elle est petite aussi la place que je prends. Moi, simple poussière dans les rouages du temps mais si je veux je grippe toute la machine, je ne comprends pas comment ça tourne et comme a été décidé la place que j’occupe dans le temps et l’espace, mais je vais en profiter pour l’occuper à fond !! Elle est tellement belle.

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